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QU'EST CE QUE
LA CHIMIOTHERAPIE ?
 
C’est un traitement médicamenteux dont l’objectif est de détruire les cellules cancéreuses. Selon les molécules utilisées, elle peut empêcher la division cellulaire ou bloquer la croissance des cellules ou les engager sur une voie de mort cellulaire. Il s’agit d’une « mono-chimiothérapie » (une seule molécule) ou d’une « poly-chimiothérapie » (association de plusieurs molécules). L’association sert en général à contourner les résistances des cellules tumorales.

Quand y a-t’on recours ?
Elle est proposée :
- En « néo adjuvant » c'est-à-dire avant une chirurgie, afin de diminuer la taille de la tumeur et de faciliter l’opération, et aussi de vérifier la sensibilité d’un cancer à un type de chimiothérapie. Dans certains cas, cette chimiothérapie sert également à diminuer le risque de rechute.
- En « adjuvant », c’est à dire après une chirurgie, lorsque 1. il existe un risque de rechute (locale ou à distance) considéré comme suffisant pour entraîner la prescription d’un traitement non dénué d’effets secondaires et 2. qu’il y a assez de données scientifiques pour savoir que ce traitement a un impact sur le risque de rechute.
- Enfin en situation métastatique, en général pour freiner l’évolution de la maladie.

Un traitement sur mesure…
Les médicaments utilisés sont choisis en fonction des caractéristiques de la tumeur, de sa localisation, de son stade de développement et de vous (histoire médicale, autres maladies, fatigue, symptômes).
Quand plusieurs protocoles sont possibles, et considérés comme ayant la même efficacité, ils vous sont expliqués, et le choix est fait avec vous, en général sur les effets secondaires ou la tolérance globale d’un traitement.

Combien de temps cela dure t-il ?
Le rythme des administrations dépend du protocole proposé (hebdomadaire, toutes les deux, trois ou quatre semaines, ou encore pendant plusieurs jours toutes les trois ou quatre semaines). La durée totale de traitement varie également de l’indication du traitement, et de sa tolérance.
En prévention du risque de récidive métastatique, un traitement dure en moyenne 4 à 12 mois. La durée n’est pas systématiquement proportionnelle à la gravité de la maladie.

Comment sont administrés les médicaments de chimiothérapie ?
La plupart des médicaments se présente sous forme liquide injectés dans les veines. La perfusion peut durer de quelques minutes à plusieurs jours, en continu.
Ils peuvent être réalisés en « ambulatoire » (ou hôpital de jour, vous sortez le jour même) ou en hospitalisation complète. Il arrive que vous sortiez avec une chimiothérapie dans un « infuseur » : elle est donc posée dans le service qui vous suit, et c’est en général votre infirmière qui vient l’enlever après quelques jours.
Pour préserver vos veines, on vous proposera d’implanter sous anesthésie locale ou générale, une chambre d’injection : c’est une petite boite, qui reste sous la peau, reliée à un cathéter qui lui est dans une veine (en général du cou ou sous la clavicule).

Certaines chimiothérapies existent en comprimés, que vous prenez à domicile, ou, plus rarement, par injection intramusculaire. En cas de besoin, une infirmière peut venir, au moins au début vous aider à prendre ce médicament oral : elle vous apprend à lire vos examens, à savoir à quel moment appeler vos médecins etc…. Pour tous ces traitements oraux, il existe un guide sur le site de l’OMEDIT (www.omeditcentre.fr) et des fiches spécifiques que votre médecin peut vous donner avec la prescription. Le réseau Onco 28 peut également être votre partenaire, soit pour l’information, soit pour vous aider à être accompagné par une infirmière : vous pouvez les contacter si vous en avez besoin (lien)

Ce traitement provoque t-il des effets secondaires ?
Parce qu’il ne sait pas faire la différence entre une « bonne » et une « mauvaise » cellule, il peut effectivement être responsable de désagréments. Les produits, très actifs, agissent sur les cellules cancéreuses mais également sur celles, normales, de la peau, des cheveux, de la moelle osseuse, des muqueuses…. D’où la perte de cheveux, les diminutions de globules - blancs ou rouges -, de plaquettes, les nausées …
Ces effets secondaires existent, mais 1. Ils ne sont pas systématiques (tout dépend du médicament et de la tolérance de chacun), restent temporaires et 2. Il existe de plus en plus de soins associés (dits « de support ») pour les éviter ou les atténuer (voire infra).
Il faut toujours se souvenir qu’il existe une grande variabilité de tolérance d’un personne à l’autre et également parfois d’une cure à l’autre pour une même personne.

Comment lutter contre ces effets indésirables ?
Il est important d’agir de manière préventive et d’aborder le sujet avec votre équipe, qui proposera une prise en charge spécifique.
- Pour limiter la chute de cheveux, qui n’est pas systématique, le casque réfrigérant est efficace à condition qu’il soit changé régulièrement (environ toutes les vingt minutes). Pour se préparer à la chute, sachez qu’elle survient une quinzaine de jours après le début du traitement et qu’elle peut concerner les cils, les sourcils et toutes les pilosités (axillaires, pubiennes, barbe etc….). lien INCa fiche chute des cheveux
- Contre les nausées et les vomissements, nous disposons de médicaments prescrits avant la perfusion, qui peuvent être associés à des corticoïdes ou des d’anxiolytiques. Ne les refusez pas, surtout pas pour la première cure : en effet il existe une mémorisation des évènements que vous vivez et on jugule mieux quand on jugule dès le début ces effets. On parvient ainsi à soulager la plupart des malades, même en cas de chimiothérapie à haut risque de vomissements.
- On peut prévenir la constipation et la diarrhée grâce à des règles diététiques et à des médicaments.
- Contre l’anémie et la baisse des globules blancs, il existe des facteurs de croissance, sortes d’hormones de la moelle osseuse qui l’aident à se reproduire plus vite.
- Des antibiotiques viendront peut-être également en cas de fièvre entre les cures, lorsque vos globules blancs sont bas.
- Pour chaque effet néfaste, vos médecins essaieront de trouver une solution qui respecte le plan de traitement et aussi votre vécu des cures.
- Enfin pensez à consulter un dentiste régulièrement. Il établira un bilan global et il vous prescrira des soins adaptés à vos traitements.


Attention : évitez toute automédication.
Mêmes certains médicaments anti-nauséeux ne sont pas compatibles avec certains traitements anticancéreux (par exemple l’aprépipant avec le Yondelis®), ou encore certains produits de bains de bouche « usuels » en cancérologie avec certaines « biothérapies » récentes. Il est essentiel que ce soit vos médecins, ou parfois votre pharmacien, qui vous conseillent et vous prescrivent les produits.
Une liste vous sera parfois remise des médicaments à éviter avec votre traitement : sachez aussi la montrer en cas de besoin.
Enfin certains aliments, ou encore certains produits utilisés en phyto- ou homéo-pathie (le millepertuis par exemple) sont déconseillés avec certains traitements anticancéreux. N’hésitez pas à poser la question au prescripteur de votre chimiothérapie.

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