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QU’EST CE QU’UNE
THÉRAPIE CIBLÉE ?


Une thérapie ciblée est un médicament « sélectif » qui s’attaque aux cellules cancéreuses en repérant chez elles une cible précise (récepteur, gène ou protéine) et en épargnant au maximum les cellules saines. Moins la « cible » est présente sur des cellules normales, plus le traitement sera sélectif et avec peu d’effets secondaires.

Quels sont les mécanismes d’action ?
Ils sont divers, mais on peut distinguer deux approches.

- l’une consiste à « cibler » la cellule cancéreuse : soit par des récepteurs (à la surface par exemple des cellules), soit de constituants de la cellule impliqués dans les mécanismes de prolifération ou de résistance aux défenses de l’organisme contre les cellules tumorales.

- l’autre consiste à « cibler » tout ce qui aide la cellule à survivre et assure son « ravitaillement », par exemple les vaisseaux tumoraux.

Au gré des découvertes, de nouvelles cibles sont identifiées et des thérapies développées.

Quelles sont les thérapies ciblées utilisées actuellement ?
Il y a deux grandes familles de médicaments :

- la première famille regroupe des anticorps spécifiques, dit « anticorps monoclonaux », dirigés contre une « cible » qui peut-être un récepteur à la surface des cellules. L’anticorps monoclonal va se fixer sur le récepteur et freiner la multiplication des cellules tumorales. Ainsi, le trastuzumab (HerceptinR) est un anticorps monoclonal anti-récepteur HER2 utilisé avec une grande efficacité dans certaines formes de cancers du sein agressifs. Il s’adresse à environ 20 % des femmes atteintes, chez lesquelles la tumeur présente une surexpression de ces récepteurs (HER2). Chez les femmes opérées, il permet de réduire de moitié le risque de rechute, et pour celles qui ont des métastases, il prolonge la survie  et améliore sa qualité. D’autres cancers (digestifs, ORL ou lymphomes) bénéficient également des avancées des anticorps monoclonaux. La cible peut être aussi une molécule qui se fixe sur certains récepteurs, empêchant la formation des vaisseaux tumoraux qui alimentent les cellules cancéreuses en oxygène, sucre… Le bévacizumab (AVASTINR) est un traitement de ce type dit « antiangiogénique » dont la cible est commune à différents cancers (colon, poumon, sein, ovaire ou rein) puisqu’il vise l’environnement tumoral.

- La seconde famille est constituée de petites molécules « inhibitrices » qui entrent dans la cellule et agissent comme un « grain de sable » empêchant un rouage de tourner. Elles ont des propriétés inhibitrices vis à vis des « tyrosines kinases » (enzymes), ce qui a révolutionné la prise en charge de certains cancers. Ainsi, depuis la fin des années 1990, grâce à l’imatibib (GLIVECR), de nombreux patients atteints de leucémie myéloide peuvent vivre avec une maladie devenue chronique alors qu’auparavant cette affection était presque toujours mortelle. Ces petites molécules peuvent également cibler d’autres récepteurs, expliquant que l’on ait aussi des médicaments anti-HER2 (lapatibib ou TyverbR) ou antiangiogéniques qui ciblent les récepteurs sur les vaisseaux tumoraux.

Des tentatives d’association de ces molécules sont en cours. Elles peuvent d’ores et déjà être utilisées en association avec la chimiothérapie, pour certaines d’entre elles.

Sont-elles moins toxiques que les chimiothérapies classiques ?
Elles exposent moins aux risques classiques de nausée, vomissement, alopécie, mais elles ne sont pas dénuées de toxicité. Si les cibles sont présentes dans la tumeur, elles peuvent également l’être dans les organes sains et ceci explique que les toxicités sont variables d’un médicament à l’autre (fatigue, éruptions cutanées, diarrhées, effets secondaires cardiaques, HTA, effets neurologiques, infections, troubles respiratoires ….)

Les effets positifs sont bien supérieurs aux négatifs. Ces traitements permettent de contrôler la maladie et améliorent durée et qualité de vie. On peut les administrer plus longtemps que les chimiothérapies et adapter leur rythme en fonction des toxicités. Toutefois l’information d’effets rares et graves fait parfois peser sur la consultation où elles vous sont présentées une réelle anxiété : si votre cancérologue vous les prescrit c’est que le bénéfice  attendu est très nettement supérieur aux risques encourus.

Un livret de suivi peut vous être délivré avec ces molécules. Il reprend aussi pour votre médecin traitant les principales complications et les associations médicamenteuses déconseillées. N’hésitez pas à le montrer à votre médecin si vous le consultez. Ne pratiquez jamais l’automédication avec ces traitements.

Un guide des prescriptions orales en cancérologie a été élaboré par l’OMEDIT et est consultable par vous et vos soignants.

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