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Surpoids et Cancer (juin 2013)Imprimer cette page

En langage courant, il est d'usage de parler plus volontiers, par galanterie, de surpoids que d'obésité. En médecine, ces deux termes recouvrent des réalités différentes, et l'obésité est gradée selon sa gravité. L'obésité n'est pas une figure de style, c'est une pathologie. Les deux, surpoids (IMC entre 25 et 30) et obésité (IMC > 30), sont regroupés dans la "surcharge pondérale".
Le surpoids concerne environ 30% des adultes et 14% des enfants, et l'obésité entre 9 et 17% des adultes, en rapport inversé avec le niveau de revenu des foyers, et 3,5% des enfants (où elle a bien d'autres impacts encore que le risque de cancer ...)

Aujourd’hui ils sont tous deux reconnus comme :

-      - Facteurs de risque pour certains cancers (sein chez la femme ménopausée, endomètre, rein, pancréas, colon-rectum, œsophage et vésicule biliaire). Dans la plupart des cas il y a un effet  directement proportionnel, mesuré par tranche de 5% d’augmentation en Kg/ m² ;

-         - Responsables d’environ 2300 décès par cancer par an en France

-         - Facteurs de risque ajouté pour la rechute, et la mortalité spécifique

-         - Facteurs de risque de second cancer

-         - Et seraient dans certaines études responsables d’une moindre réponse à la chimiothérapie.


Il existe d’autres indices étudiés, comme l’adiposité abdominale (plus fiable par exemple pour le risque de cancer colo-rectal).

Les déterminants, comme souvent en médecine, sont nombreux : génétiques, socioculturels, psychologiques, somatiques parfois (anomalie des centres de contrôle de la prise alimentaire).

Les deux les plus importants sur lesquels nous pouvons agir restent : des apports caloriques trop importants et mal répartis et l’insuffisance d’activité physique.

Des programmes d’action sont lancés, en cancérologie mais aussi plus largement par la grande distribution et l’industrie de l’agroalimentaire. A nous aussi d’en parler sérieusement avec nos malades et de les accompagner. Accepter une chimiothérapie adjuvante pour un cancer du sein sans perdre de poids alors qu’on a un IMC élevé, c’est un peu comme accepter le traitement d’un cancer du poumon curable en continuant de fumer….

E.L. Angellier

Cancérologue médical


 

 

En savoir plus :


 

- Fiche repère de l’INCa, publiée en  2013 « Surpoids, obésité et risque de cancers »

  

 

- Essai multicentrique à Lille, phase III (activité physique et éducation thérapeutique nutritionnelle)

 

 

 

- Consultation nutrition et prévention obésité : Ch de Chartres (02 37 30 31 82) ou

Ch de Dreux (02 37 51 53 13)


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